La chronique / Critique de Benoit Latelise sur Parasitoses et mycoses des régions tempérées et tropicales

Prénom : Benoit
Nom : Latelise
Statut : Etudiant
Ville : Poitiers
Spécialité :
Niveau d'étude : Interne
Chroniqueur Benoit Latelise
« Je recommanderais cet ouvrage à un étudiant curieux, intéressé par la biologie plus qu'à celui travaillant dans l'optique de réussir le concours de 6e année. »

Les qualités de l'objet livre

Livre illustré en couleur, à couverture souple et plastifiée.
Papier d'impression de bonne qualité autorisant le surlignage.
Format peu pratique, car ne permet pas de ranger des notes sur feuille au format 21 x 29,7.
Utilisation très facile de l'index, ce qui mérite d'être remarqué.

Les qualités rédactionnelles

Livre bien structuré, ayant une trame constante sur les différents chapitres permettant une lecture systématique (épidémiologie, cycle parasitaire, répartition géographique, diagnostic et traitement).
Table des matières explicite et détaillée, d'utilisation facile.
Qualité littéraire peut être un peu rébarbative en début de lecture, avec un jargon de parasitologie très souvent utilisé et non expliqué avant le glossaire de fin d'ouvrage.

La qualité des illustrations

Livre très bien illustré, en couleur, élément à mon sens indispensable en parasitologie.
Les cycles parasitaires sont tous schématisés permettant une meilleure compréhension globale.
Les espèces parasitaires / hôtes sont montrées (microscopie ou macroscopie) ce qui facilite l'apprentissage.
Illustration de la répartition géographique sur planisphère très agréable.
Quelques images un peu loufoques cependant…
Attention à ne pas se pencher sur ce référentiel avant un repas, quelques photographies sont peu appétissantes !

Le livre dans son environnement éditorial

Polycopié à l'image des collèges publiés par Elsevier Masson.
Même présentation, même police d'écriture, même mise en page des tableaux.

Par rapport à l'autre référentiel qu'est le Pilly, l'apport n'est pas considérable sur les sujets les plus fréquents (exemple du paludisme, des amibes, de la toxoplasmose ou des oxyures), mais la présence de nombreux chapitres "inédits" (toxocarose, distomatose, schistosomoses, trypanosomose, larva migrans …) justifie l'existence d'un tel manuel.

Les chapitres sur la gale (et les traitements notamment), les teignes et les aspergilloses sont nettement plus consistants.
Le revers de la médaille est l'absence d'acquisition d'automatismes et de réflexes que l'on peut avoir après une lecture du Pilly. On peut être amené ici à se perdre dans des détails peu utiles aux examens de médecine (caractéristique commune à tous les collèges).
En terme plus commun, on se rend compte que le Pilly n'est pas LE référentiel de parasitologie, car beaucoup plus succinct que ce collège, mais il a l'avantage d'être plus concis.

Un mot supplémentaire concernant les dermatophyties et les candidoses traitées également dans le collège de dermatologie : je n'ai pas trouvé d'apport indispensable. Certes, les imageries sont plus présentes dans le référentiel de l'ANOFEL, mais pas plus pertinentes et le fond est globalement le même : le sujet est aussi bien traité dans le référentiel de l'EDEF.
 

Votre avis global sur l'ouvrage

Cette édition de parasitologie est très complète (trop ?), et nombre d'informations contenues dans ce livre ne sont pas présentes dans les autres référentiels que sont le Pilly ou la dermatologie. Pour autant, les apports pour l'iECN ne sont à mon sens pas indispensables. En effet, dans les annales des ECN ou les examens de médecine que j'ai pu être amené à composer, aucune information contenue dans ce référentiel et nulle part ailleurs ne m'a été utile.

Ceci peut s'expliquer par le fait que les items traités dans ce livre sont très peu nombreux, et très peu spécifiques (pathologie du migrant, hyperéosinophilie, splénomégalie, fièvre aiguë chez l'enfant et l'adulte …). Ce constat ne remet pas en cause pour autant l'intérêt de l'apprentissage de la parasitologie qui, comme le disent les auteurs, étudie un "mode de vie extrêmement fréquent [puisque] le nombre d'espèce parasites [est] largement supérieur à celui d'espèces dites libres". L'ampleur des migrations humaines devenant de plus en plus conséquente, la parasitologie pourrait être amenée à devenir plus importante dans nos études de médecine.

Le fait est que pour le moment, elle n'est pas encore assez représentée dans nos examens (et notamment l'ECN). Je recommanderais donc cet ouvrage à un étudiant curieux, intéressé par la biologie plus qu'à celui travaillant dans l'optique de réussir le concours de 6e année.

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