Bryozoaires Première partie Entoproctes, Phylactolèmes, Cténostomes
Première partie Entoproctes, Phylactolèmes, Cténostomes - Avec 151 figures

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Aucune Faune ne suffit actuellement, si l'on veut déterminer des Bryozoaires marins de France ou d'Europe occidentale. Les « British marine Polyzoa » de HINCKS (1880) peuvent être encore utiles sur nos côtes de la Manche, mais deviennent de plus en plus incomplets à mesure qu'on dépasse la rade de Brest.

Ils ont d'ailleurs beaucoup vieilli, à tous égards, et n'ont pas de clé dichotomique. Cette lacune n'est que très partiellement comblée par la clé des genres britanniques, donnée par HARMER (1901) dans la Cambridge Natural History. Des faunes plus récentes, établies par MARCUS (1926 et 1940) et par BORG (1930), ne concernent que la Baltique et la Mer du Nord, aux côtes peu variées et relativement pauvres en espèces. Quant aux Bryozoaires de Méditerranée, on ne peut, faute de tout ouvrage général, consulter à leur sujet que des mémoires originaux.

La rédaction d'une Faune de France n'était donc pas simple, et il a fallu scinder le travail pour aboutir, réservant Chilostomes et Cyclostomes pour des volumes ultérieurs, et ne traitant dans celui-ci, en matière de Bryozoaires marins, que des Entoproctes et des Cténostomes. La mise au point de ces deux groupes, d'ailleurs, n'allait pas sans difficultés. La famille la plus vaste des Entoproctes, celle des Loxosomalidae, était si mal connue que l'élaboration même de la Faune en a doublé le nombre d'espèces, sans avoir pourtant, à beaucoup près, épuisé celles qui restent à découvrir sur nos côtes. Quant aux Cténostomes, mieux inventoriés dans l'ensemble, ils devaient donner lieu à un travail critique serré, étant donné que beaucoup de leurs formes étaient mal décrites, et souvent n'avaient été vues qu'une fois.

Pour les Phylactolèmes, eux aussi compris dans ce volume, les difficultés étaient d'un autre ordre. Les espèces de ce groupe sont peu nombreuses et il existe sur nos Bryozoaires d'eau douce de bonnes monographies, comme celles d'ALLMAN (1856), KRAEPELIN (1887), LOPPENS (1908 et 1910), et même des faunes avec clés génériques et spécifiques, comme celles de HARTMEYER (1909), BORC. (1930), MARCUS (1940). Mais, dans certains genres, le polymorphisme est tel qu'une faune devrait discuter à fond les variétés décrites et leur valeur.

D'autre part, les Phylactolèmes sont si largement cosmopolites que ce travail ne peut être solide et complet qu'à l'échelle mondiale.