Cetoniimania, Volume 1
N*1 Octobre 2010 - (Coleoptera, Cetoniidae, Cetoniinae)

Quel est le sujet du livre "Cetoniimania, Volume 1"

Les trois missions menées par Jean-François Josso, Pierre Juhel et Alain Monfort au parc du W dans l'Atakora et dans la Pendjari en 2003, 2004 et en 2005 ainsi que les captures du Dr Jérémy Bouyer ont permis la récolte d'un matériel d'étude important

Ce travail va mettre en évidence la complexité de l'étude de certains groupes de Cetoniidae (Coleoptera, Sacrabaeoidea), entraînée par des phénomènes de mimétisme dans lesquels peuvent être impliquées plusieurs espèces, rendant leur identification difficile.

Les Cetoniinae forment un groupe de Scarabaeoidea assez homogène dans lequel on distingue plusieurs tribus. Les insectes étudiés dans ce travail appartiennent à la tribu des Cetomina, comprenant des espèces de taille moyenne, essentiellement floricoles et facilement observables dans leur milieu. On peut les voir voler aux heures chaudes de la journée, se gaver de pollen sur les fleurs d'Acacias ou d'autres essences, ou s'abreuver de la sève exsudée par certains arbres blessés; ils sont également attirés par les fruits très mûrs ou pourrissants ce qui permet leur piégeage, lorsque l'on a besoin de spécimens d'étude. Au stade larvaire, ils se développent en général dans le bois pourri des arbres creux, dans les litières de feuilles dont ils accélèrent la décomposition ou dans la rhizosphère de diverses plantes.

Des comportements larvaires originaux ont également été observés chez certaines espèces de cette famille : association avec des termites, les larves se développant dans les résidus végétaux de la termitière ou comportement parasite aux dépens de Scarabaeidae coprophages (Paleopragma petersi Harold). Les moeurs de ces insectes demeurent encore assez mal connus mais leur rôle au sein d'écosystèmes protégés comme ceux du parc du W de l'Atakora ou de la Pendjari semble important, tout particulièrement celui des larves qui contribuent au recyclage des matières végétales.

Il est à noter que dans certaines régions d'Afrique, Afrique du Sud en particulier, certaines espèces sont considérées comme nuisibles aux cultures fruitières, les adultes s'attaquant aux fleurs ou endommageant les fruits, mais de tels phénomènes ne sont d'importance économique que dans de rares cas de pullulation exceptionnelle.