Montpellier : nouvelle ère urbaine

Édito

Été 2015, la Nature est parfois joueuse. Alors que les États-Unis annoncent, par la voix de leur président, Barack Obama, un plan inédit de lutte contre le réchauffement climatique, que la Chine s'engage à réduire ses émissions de CO2, qu'en France les parlementaires votent la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte et que le gouvernement se lance à cops perdu dans l'organisation de la Cop21, la canicule est au plus haut. Imaginez 32,7°C à Brest le 30 juin : du jamais vu, 14°C de plus que la moyenne des températures observée habituellement à la même date. Exceptionnel ? En fait, la vraie question est : exceptionnel pour combien de temps encore ? Les climatologues - et pas les plus pessimistes d'entre eux - nous annoncent qu'en 2050, l'été 2015 pourrait constituer la norme. Bien sûr, il n'est jamais trop tard pour agir, mais que de temps perdu. Le secteur qui nous intéresse est concerné au premier chef. La prise de conscience des professionnels ne date pas d'hier, mais qu'en est-il des occupants des bâtiments ? Rien ne pourra se faire sans eux, et si quelques-uns, comme le Mouvement HLM*, commencent à s'y intéresser sérieusement, le chemin est encore long pour que chacun d'entre nous fasse les bons gestes.

Stéphane Miget

*À retrouver dans ces pages, l'interview de Christophe Boucaux, directeur Maîtrise d'ouvrage et Politiques patrimoniales/Union sociale pour l'habitat