Sea Sisters
Un équipage féminin à l'épreuve de la pollution dans le Pacifique

Quel est le sujet du livre "Sea Sisters"

Le 9 mars 2020, sur un quai de Rapa Nui-île de Pâques, quatorze sea sisters originaires de France, d'Angleterre, de Norvège, des Etats-Unis, d'Australie et de Rapa Nui-île de Pâques, embarquent à bord de TravelEdge, un imposant voilier de 21 mètres préparé pour le projet eXXpedition. Le but de cette aventure cent pour cent féminine est de recenser les zones de pollution plastique dans les océans, la toxicité des résidus et leur impact sur la faune, la flore et la santé des populations humaines, notamment des femmes. Pour la Bretonne Géraldine Le Roux, ethnologue à l'université de Bretagne occidentale, amoureuse des océans, c'est l'occasion rêvée de documenter une expérience de science participative où se côtoient chercheures et amateure.s. Alors, la voilà, maniant avec humour le Niskin, ingénieux instrument à prélever les microplastiques, aux côtés de Laura, la plus célèbre modèle 'grandes formes' d'Australie, diplômée en biologie marine, passionnée de baleines ; de Tavi, la jeune surfeuse de Rapa Nui, qui s'inspire de méthodes polynésiennes ancestrales pour préserver les océans ; de Bonita, une ancienne de la finance à Londres... Toutes prouvant qu'on peut accomplir des prouesses scientifiques en bikini, traverser un océan sans homme à bord et sans cesser de rire, de festoyer et de cuisiner de délicieux ceviches !

Auteur Géraldine Le Roux, maître de conférences et codirectrice du département d'ethnologie de l'université de Bretagne occidentale, travaille depuis près de quinze ans en Australie et en Océanie, notamment sur les questions de souveraineté autochtone, d'art et de pollution marine. Elle est l'auteure d'un livre sur le recyclage artistique des filets de pêche (à paraître aux éditions du Muséum national d'histoire naturelle) et de nombreux articles scientifiques. Elle est commissaire associée de l'exposition 'Australie-Le Havre, L'intimité d'un lien (1801-2021)'. Courant 2020, elle a embarqué pour une traversée à la voile à travers l'océan Pacifique sud, de Rapa Nui-île de Pâques à Tahiti, naviguant 17 jours et parcourant 2 382 milles. Son objectif était d'analyser ethnographiquement un projet de science participative, en particulier les processus de transmission et de sensibilisation à la pollution plastique. A mi-parcours, l'équipage, entièrement féminin, fut rattrapé par la pandémie de la covid-19. Les fortes personnalités des participantes ont permis de garder le cap du défi plastique.