Dictionnaire homéopathique d'urgence

Sommaire et contenu du livre "Dictionnaire homéopathique d'urgence"

AVERTISSEMENT AU LECTEUR La présente édition du « Dictionnaire homéopathique d'urgence » de Louis Pom­mier représente non seulement une mise à jour approfondie dans le domaine du lan­gage médical tel qu'il existe aujourd'hui (cout en conservant des expressions que les médecins ont peut-être remplacées, mais que leurs patients emploient toujours et qui, en tout cas, leur parlent), mais la détermina­tion d'établir un pont entre deux manières de concevoir la médecine. Depuis sa fondation par Hahnemann au xvme siècle et jusqu'avant la 2e guerre mon­diale, l'homéopathie pouvait sans peine proclamer la toxicité et l'inefficacité de la médecine officielle, ce qui était la pure vérité, et exalter au contraire la bénignité de ses propres effets secondaires, tout en célé­brant ses propres succès d'une /àçon enthou­siaste et sans doute immodeste, mais parfois démesurée. Cependant, force nous est de constater que la médecine officielle a réalisé des progrès extraordinaires depuis 1945 et qu'il serait indigne de la part d'un médecin soucieux de la meilleure santé possible de ses patients de s'en tenir à une méthode anachronique, au succès incertain, alors qu'il existe des techniques nouvelles, suffisamment éprou­vées au fil des années pOlU' être, d'un commun accord au sein de la médecine mondiale, appliquées de façon consensuelle. Il ne viendrait plus à l'esprit d'un médecin responsable aujourd'hui de se contenter du seul traitement homéopathique d'une appen­dicite aiguë au lieu d'appeler d'urgence le chirurgien ni de ne pas mettre rapidement en route un traitement antibiotique massif chez le patient qui présente une méningite purulente. C'est bien de cette responsabilité qu'il s'agit. Non pas seulement de la responsabilité légale, mais de la responsabilité morale que tout malade est en droit d'attendre de la part de celui à qui il s'est totalement confié. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler ici que les médecins homéopathes n'ont pas suivi exclusivement une formation parallèle, mais qu'ils ont connu exactement le même cursus que leurs confrères, satisfait aux mêmes examens ou concours et que leur connais­sance de l'homéopathie n'intervient qu'en plus de ce qu'ils ont appris à la faculté, tout comme leurs confrères. Le lecteur pourra donc constater, à l'évidence, cene tendance que le Dr Louis Pommier avait largement instituée depuis des années : nous donnons la priorité au traitement homéopathique quand cela est raisonnable, mais nous éclairons le lecteur des remèdes chimiques que son médecin classique aura peut-être à lui prescrire; qu'il aura reçus auparavant quand le traitement homéopa­thique sera décevant ou probablement illu­soire et fera perdre un temps précieux. Il existe par contre, des moments où ce traite­ment officiel sera inefficace ou contrindiqué, et l'homéopathie reprendra alors tous ses droits. Les homéopathes connaissent bien les pathologies où la chimiothérapie repré­sente littéralement le pavé de l'ours (chacun aura eu l'occasion de déplorer le traitement d'une simple rhino-pharyngite par un anti­biotique rehaussé de corticoïdes, pour ratisser large). Cette réflexion s'impose particulière­ment dans les maladies chroniques et c'est sans doute la raison du succès actuel de l'homéopathie dans le public. Nous avons tenu à présenter au lecteur des maladies nouvelles qui se sont malheureuse­ment fait jour depuis quelques années, aussi bien dans leurs symptômes rapidement exposés qu'avec leur traitement chimique ou homéopathique, comme dans le cas du SIDA, de la légionnellose, etc. Le traitement anticoagulant et cardiologi­que, antihypertenseur qui a révolutionné les maladies cardio-vasculaires, n'annule pas, pour autant, le traitement homéopathique qui le complète souvent remarquablement, à la grande surprise des spécialistes allopa­thes. Nous avons voulu intégrer à notre « Dictionnaire ' des notions sur les « stents ' coronaires et l'angioplastie. Il nous a paru nécessaire de mentionner le traitement moderne de l'ulcère gastrique, grâce auquel on ne recourt quasiment plus à la chirurgie de cette pathologie. Nous avons, par contre, insisté sur les abus qui sOnt fà.its des traitements gynécologi­ques hormonaux, du fait de la médecine et non des malades. Le lecteur constatera que la mise à jour a porté aussi sur la pathologie psychiatrique dont la connaissance et les possibilités thérapeutiques ont pratiquement vidé les hôpitaux spécialisés. Un effort particulier a été apporté à leur description dont il faut bien dire qu'elle a beaucoup évolué et dont le monde médical non spécialisé n'a pas encore parcouru les nouveaux chemins. Et cependant, les patients en ont une cons­cience bien plus grande et un besoin de par­ticiper à leur traitement bien plus profond. Cette sorte de tabou qui. entourait ce qui tou­ che àla « folie' a heureusement été remise en question. La question des vaccinations, longtemps décriées par la communauté homéopathi­ que, nous semble avoir été resituée à sa juste place. Il est des vaccins qui Ont changé l'ave­nir de l'humanité, comme celui du tétanos ou de la variole; il en est d'autres qui sont peu efficaces, comme celui du choléra ou discutables comme le BCG. Nous avons essayé de dire la réalité et de réconcilier, dans ce domaine précis, le monde homéo­pathique avec celui de la médecine tout court. Nous avons tenu encore à ce que le lecteur puisse participer à ce qui lui est dit de façon un peu floue sur la pollution atmosphérique et électromagnétique, sans tomber dans une dramatisation systématique, mais en lui per­mettant de rester vigilant et surtout cons­cient de ce à quoi il est soumis. Ainsi, le Dictionnaire de Pommier reste-t-il un instrument fidèle auquel chacun pourra recourir rapidement en attendant que le médecin n'arrive; quand il voudra com­prendre le mal dont il souffre et suivre ainsi plus attentivement ce que le médecin lui aura conseillé. Il pourra plus facilement accepter aussi le passage au traitement chi­mique quand il aura intégré, sans secta­risme, qu'il est le mieux indiqué dans son cas précis. Répétons que, si les homéopathes ont fait leur part de chemin pour maîtriser ce qu'est la médecine moderne, ce chemin reste sou­vent encore à faire de la part des autres médecins qui n'ont pas eu la chance d'étu­dier le monde passionnant de la médecine homéopa.thi.que. Cette dernière mise à jour du Dicùonnaire homéopathique d'urgence de Louis Pommier peut être l'occasion de les y engager. Dr Jacques ALGAZI