La résistance au froid des palmiers

Quel est le sujet du livre "La résistance au froid des palmiers"

Peut-être devrait-on plutôt dire la tentation du tropical, tant il est vrai que l'amalgame est courant entre ces deux termes pourtant scientifiquement bien définis et différents.

Il est vrai aussi que l'on a le plus souvent tenté l'acclimatation de plantes venues d'ailleurs (donc exotiques) à condition qu'elles viennent des contrées plus chaudes (donc, globalement, tropicales). Ne l'oublions pas, à son origine l'homme est un animal subtropical qui a ensuite étendu son territoire en transportant ou récréant son milieu (habits ou maisons). A l'exception de quelques vedettes montagnardes que l'amateur s'efforce, souvent en vain, de garder sous le climat méditerranéen, c'est vers les tropiques qu'il tourne plus volontiers son regard.

L'acclimatation relève ainsi de l'attrait ancestral de l'homme pour l'inconnu avec en plus dans le cas des plantes, la possibilité de transporter cet inconnu chez soi, évoquant à jamais sa contrée lointaine, souvenir réel ou idée imaginaire, mieux que la meilleure des photographies puisqu'on le voit vivre, évoluer.
Souvent justifiés par quelque intérêt esthétique ou utilitaire, il faut bien voir que c'est avant tout le plaisir de la réussite même de ces essais qui a motivé les amateurs de plantes exotiques avec ici, comme dans bien des domaines, une certaine soumission à des modes.

Vient ensuite le "virus de la collection" ; celui qui a obtenu et planté 5 puis 10 espèces d'un même genre ou d'une même famille, n'a de cesse de faire grimper vers un but asymptotique, oublieux parfois des règles déontologiques à tel point que certaines espèces ont vu leurs effectifs naturels fondre comme neige au soleil cependant que les spécimens prélevés s'accumulaient dans les jardins essentiellement européens. Quelques règles internationales ont été édictées pour remettre un peu d'ordre dans ce domaine.