Simples militants - puf - presses universitaires de france - 9782130824763 -
Simples militants 

Simples militants
Comment les partis démobilisent les classes populaires

L'abstention, la montée des votes protestataires ou les " Gilets jaunes " constituent autant de symptômes d'une coupure entre les classes populaires et les partis. Contre les lectures simplistes, à partir d'immersions prolongées dans trois organisations (Front National, Union pour un Mouvement Populaire et Jeunes Communistes), l'ouvrage interroge comment les partis participent [...]
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Auteur : 

Editeur : Puf - Presses Universitaires De France

Collection : Hors collection

Date parution :

Reliure :
Broché
Dimension :
12.5 x 19 x 2.7 cm
ISBN 10 :
2130824765
ISBN 13 :
9782130824763
21,00 €
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Quel est le sujet du livre "Simples militants"

L'abstention, la montée des votes protestataires ou les " Gilets jaunes " constituent autant de symptômes d'une coupure entre les classes populaires et les partis. Contre les lectures simplistes, à partir d'immersions prolongées dans trois organisations (Front National, Union pour un Mouvement Populaire et Jeunes Communistes), l'ouvrage interroge comment les partis participent eux-aussi à démobiliser les plus modestes. Les militants rencontrés sont souvent ouvriers, employés, sans-emplois, précaires ou étudiants issus de ces milieux. Ils habitent en banlieue ou en milieu rural et s'impliquent dans les sections locales. De réunions en congrès, de campagnes électorales en événements internes, ils se heurtent à des dispositifs élitistes, qui les empêchent d'accéder aux responsabilités : ils sont et resteront de " simples militants ". En observant leurs engagements non-professionnels, l'enquête met au grand jour leurs parcours, leurs doutes, leurs pratiques " de terrain " et leurs lectures sélectives des programmes. Les militants populaires se révèlent ainsi des témoins privilégiés des fractures grandissantes entre les citoyens et les représentants, les classes populaires et les classes aisées, " ceux d'en bas " et " ceux d'en haut ".

Auteurs :

Raphaël Challier est docteur en sociologie et membre du Cresppa-Gtm. Il a notamment coordonné le numéro « En bas à droite » de la revue Politix, et publié plusieurs articles sur le militantisme, les classes populaires rurales et urbaines et les Gilets jaunes.


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Sommaire et contenu du livre "Simples militants - Comment les partis démobilisent les classes populaires"

INTRODUCTION 

Une étude par le bas des partis politiques 

Une sociologie comparée de la politisation populaire 

Une contribution à l’analyse des rapports de classes en milieu militant 

Une ethnographie multisituée des militants subalternes 

PREMIÈRE PARTIE

Des partis en milieu populaire

CHAPITRE 1. Des soutiens de l’UMP en banlieue parisienne 

1. Militer à droite dans une banlieue de gauche 

2. Des jeunes bourgeois qui veulent faire carrière en politique 

Un rapport distancié à l’engagement 

3. Les « vrais habitants de granin » : une petite élite autochtone 

Alain, un petit patron « qui a réussi mais qui reste simple » 

Un ethos populaire et viriliste ancré dans le pôle économique 

Un rapport ambivalent aux immigrés et aux quartiers populaires 

4. Fréquenter « les gens bien » pour conjurer les déclassements 

Des classes populaires qui regardent vers le haut 

Afficher une respectabilité à toute épreuve 

5. Des engagements à droite forgés dans le conflit : les « Blancs conservateurs » 

Les bons travailleurs contre la gauche 

Enfermés en banlieue 

CHAPITRE 2. Des militants frontistes en milieu rural 

1. Militer FN dans une petite ville où « tout le monde se connaît » 

2. Des classes moyennes en quête de notabilité 

« On nous félicite pour notre gentillesse » : un positionnement municipal consensuel 

3. Des ouvriers en quête de radicalité 

Pascal, un ouvrier qui « respecte le travail » 

Résister à la dédiabolisation ? 

4. Des précaires en quête de respect 

Lisa et Cindy, des candidates frontistes « qui galèrent » 

CHAPITRE 3. Des « jeunes des quartiers » parmi les étudiants communistes 

1. Le public populaire d’une université « critique » 

2. Porter la parole des quartiers : les « leaders banlieusards » 

Léonce, ou l’expérience des petites différences 

Des passeurs entre les militants et les « jeunes des quartiers » 

3. Apprivoiser l’université dans un entre-soi populaire : les « banlieusards » 

Des adhésions sélectives aux normes des JC : le cas de Mélissa 

Des socialisations politiques « ratées » : l’exemple de Youssouph 

4. Des « enfants de militants » au contact de la jeunesse populaire 

Une bonne volonté culturelle inversée ? 

Parler politique sans en avoir l’air 

5. Des « étrangers » entre aisance familiale et précarité contextuelle 

Une bonne volonté culturelle plus traditionnelle 

Sans-papiers ou gosse de riche ?

L’exclusion d’Omar 

SECONDE PARTIE

Des témoins des fractures sociales et politiques

CHAPITRE 1. Des interprétations sélectives de la doctrine 

1. Une distance générale aux enjeux théoriques 

« Quand on connaît l’histoire du coin, on peut pas être pour les nazis » : des engagements frontistes ordinaires 

« On fait avec les contradictions de notre milieu » : les pratiques de composition des Jeunes Communistes 

« À droite, on ne fait pas d’idéologie » : l’évitement des débats abstraits par les adhérents de l’UMP 

2. Des imaginaires partisans qui façonnent les représentations ordinaires 

« Du côté des gens bien » : la conscience sociale légitimiste 

« Au-dessus, ils nous baisent » : la conscience protestataire 

Le FN, un parti « social » ? La conscience triangulaire 

3. Des lectures du programme filtrées par les antagonismes du quotidien 

Se distinguer des « gauchistes » pour défendre un style populaire 

Les « étrangers » des frontistes 

La xénophobie concurrentielle des soutiens précaires 

L’ethnocentrisme sélectif des militants ouvriers 

Des adhérents FN qui « font la part des choses » 

Le double discours des cadres « respectables » 

Le conservatisme pratique des militants de l’UMP 

La gauche sociale contre le mérite 

Critiquer la bohème plus que les bourgeois 

CHAPITRE 2. Des organisations élitistes 

1. L’UEC Vigny, du rendez-vous réussi au rendez-vous manqué 

Ne pas se sentir à sa place dans les congrès 

Des militants JC « qui ne font pas de politique » ? 

2. Le FN, un parti comme les autres ? 

Des candidats frontistes qui « présentent plus ou moins bien » 

L’épuisement des cadres locaux 

3. « À l’UMP, chacun reste à sa place » 

Un ordre partisan naturalisé 

Extrémisme populaire et anticonformisme bourgeois ? 

CONCLUSION. Comment démobiliser les classes populaires 

Des pratiques militantes qui excluent les moins dotés 

Un rapport populaire au militantisme qui reflète des séparations culturelles 

Des formes de sélection sociale qui varient selon les partis 

Épilogue 

Annexe méthodologique 

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