Fascicule des conditions de levées de dormance des plantes bio-indicatrices

Toutes les plantes sont bio-indicatrices et peuvent nous renseigner sur les contraintes passées et présentes enregistrées par le sol. Une restriction importante cependant : une plante devient significative à partir d’une certaine abondance. Une plante isolée n’est indicatrice que pour sa sphère immédiate et non pour toute la parcelle.

Méthodologie pour diagnostiquer les sols :
Ce qui est toxique pour une plante peut être bénéfique pour une autre. Le sapin et le bouleau échangent leurs exsudats racinaires par des gaines mycologiques (les mycorhizes). Ce sont des syntaxons, c’est à dire deux espèces qui vivent en symbiose. Au contraire, la piloselle, la houlque molle, le sarrasin, la phacélie ou le seigle sont des plantes asociales qui colonisent le terrain en empêchant la germination des autres (allopathie).

Des syntaxons peuvent s’associer à d’autres syntaxons pour donner sur un sol des associations végétales qui accueilleront les animaux. Plantes et animaux font parties d’un milieu vivant dans lequel ils sont interdépendants. Les animaux sont dépendants des plantes car incapables de synthétiser les glucides et certains acides aminés dits essentiels. Les plantes utilisent les animaux pour transporter le pollen, disperser les graines et lever leur donnante au passage. Les animaux assurent ainsi la continuité biologique des plantes.

Ce fascicule, complément indispensable à l’Encyclopédie des plantes bio-indicatrices, est plus particulièrement destiné aux personnes désireuses de comprendre et d’analyser la vie de leurs sols, et ainsi, d’améliorer leurs pratiques agricoles.